Interview

Interview

Etude annuelle Fast Sport
Le sport à la télévision
Edition 2022

Etude annuelle Fast Sport
Le sport à la télévision
Edition 2022
2560 1707 Fast Sport

2022, on reprend nos marques

 

Pour la 15ème année consécutive, Fast Sport, le centre de formation des professionnels du sport business, présente les données de l’étude annuelle sur les retransmissions sportives (hors magazines) .
« Source : données CSA/Arcom brutes retraitées par Fast Sport ».
Note méthodologique : Sont exclues des données CSA/Arcom les chaines thématiques payantes telles que BeinSports, Eurosport … Retransmissions sportives uniquement (à l’exclusion des reportages, documentaires, émissions …).
Les chiffres pour la chaîne Sport en France sont des données déclaratives de la chaîne et ne sont pas issues du CSA/Arcom.

 

Cette étude annuelle, avec les évolutions de la diffusion, notamment sur les plateformes digitales comme Amazon Prime, ne reflète qu’une photographie partielle de la diffusion du sport en France.
Fast Sport retranscrit les chiffres fournis par l’Arcom et donne un éclairage sur les tendances.

4362h34 de sport

à la télévision en 2022

 

L’avis de l’expert

Fast Sport invite Arnaud Simon, expert des droits TV, à analyser les chiffres issus de l’ARCOM et commenter une année 2022 dans la lignée des années olympiques.

 

Arnaud Simon

CEO & Fondateur de l’agence In&OutStories qui accompagne les détenteurs de droits sur une expérience Live renouvelée et une stratégie de distribution en phase avec les nouveaux modes de consommation. ex. Discovery Sport Senior Vice-President & Eurosport France CEO

Nous avons déjà souligné l’année dernière le caractère forcément incomplet de cette photographie de l’ARCOM car elle ne tient pas compte des statistiques de diffusion des Chaînes payantes thématiques sport et n’intègre pas non plus les plateformes pure-player type Prime Vidéo, aujourd’hui diffuseur de la Ligue 1 UberEats de Football et d’une partie de Roland Garros.

Apple TV a par exemple acquis récemment les Droits pour le monde entier de la Major League Soccer aux Etats-Unis et il est probable que ce ne soit qu’une première étape. Plus étonnant l’annonce de Netflix qui pourrait diffuser à la rentrée son premier événement de sport en direct. Cela pourrait être un nouveau format de Golf ! Le sport reste une composante essentielle d’une offre pour générer et garder des abonnements. Pas si facile que ça de s’en passer !

On pourrait dire que cette étude représente donc plus fidèlement l’exposition gratuite du sport en France. C’est vrai pour les Chaînes linéaires, mais le sport en gratuit et en direct ne peut aujourd’hui se réduire à de la diffusion linéaire. On a pu constater par exemple de plus en plus d’évènements sur la plateforme Twitch. Le 9 octobre dernier le GP Explorer, course automobile depuis le Circuit du Mans entre des influenceurs a été suivi par plus de 1 M de personnes ! Mais j’ai aussi en tête un accord plus innovant pour une compétition traditionnelle auquel nous avons contribué entre RMC et la Ligue Nationale de Volley. Sur la saison 2022/2203 un match par semaine de la Ligue Féminine a été diffusé sur Twitch en direct.

Dans des modes de consommation de plus en plus digitaux, éclatés et souvent affinitaires l’année 2022 aura également marqué le développement de plateformes OTT spécialisées et avec un certain succès. Handball TV lancé par la Ligue Nationale de Handball et la Fédération est aujourd’hui à plus de 50 000 abonnés. Idem pour LNV.TV et le volley. Avec des modèles freemium, c’est-à dire une partie gratuite et une partie payante. Dans la même idée, une nouvelle plateforme 100% basket a vu le jour, SKWEEK qui diffuse l’Euroleague Masculine et Féminine de Basket.

Comme on peut le constater, le monde de la diffusion s’ouvre, inspiré ou en réaction des nouveaux modes de consommation.

Vous écoutez toujours de la musique à la radio mais Spotify prend de plus en plus votre temps d’oreille disponible !

Arnaud Simon

 

 

130% plus de sport à la télévision

en 2022 qu’en 2012

 

5 disciplines concentrent 47.8% du sport

à la télévision

 

Le Top 5 représentait 54% en 2021 et 70% en 2020

 

La variété des sports diffusés sur L’Equipe et Sport en France dilue la sur-représentation des sports du Top 5

Les Chaînes généralistes gratuites se concentrent de plus en plus sur l’évènement et n’ont pas pour vocation de diffuser des feuilletons/Championnats tout au long de l’année.

On constate que cette sélection est de plus en plus stricte et au juste prix. Le cas de la Coupe du Monde Féminine est très révélateur. Un décalage horaire défavorable et des dates trop tardives dans l’été pour le marché publicitaire ont eu raison des ambitions financières trop élevées de la FIFA.« 

Arnaud Simon

Le basket : nouvelle hype ?

Dans le classement, pas de surprise. Le foot est roi. Plus que jamais il y a le foot et le sport !
Les sports à volume d’heures comme le cyclisme restent forts.

Sur cette année 2022, intéressant je trouve de souligner la progression du Basket français. Le jeune prodige Victor Wembanyama a fait exploser tous les compteurs et la Ligue Nationale de Basket en a profité. Il y a clairement un momentum sur lequel capitaliser, même si « Wemby » jouera en NBA à partir de la saison prochaine. »

Arnaud Simon

Sport en France,
le sport en live ou du sport en rediffusion ? 

Sport en France rediffuse ses programmes entre 3 et 10 fois. Avec les rediffusions, la chaine a diffusé 5685h de sport en 2022.

 

Athlétisme                         Avec rediffusions
6h                                          50h
BasketBall                         Avec rediffusions
90h                                        557h
Cyclisme                          Avec rediffusions
27h                                        197h
Handball                         Avec rediffusions
33h                                        400h

L’équipe c’est 35% du sport à la TV

L’Equipe TV continue sa progression avec un chiffre remarquable de près de 1,8 % de part de marché  au premier trimestre 2023.

Il faut aussi souligner que la plateforme Live de l’Equipe diffuse près de  2 500 heures de direct par an !

L’autre Chaîne gratuite thématique de Sport c’est Sport en France, émanation du CNOSF dont la vocation est de diffuser des compétitions ou sports qui ne trouvent pas ou plus de place sur des Chaînes plus importantes. Cette mission est totalement remplie comme le montrent les statistiques de diffusion. Le point de vigilance est de mon point de vue qu’ après 4 ans d’existence, sa notoriété et ses audiences restent faibles.  Son modèle économique repose beaucoup sur une aide forte de l’Agence Nationale du Sport. Les budgets publics seront-ils les mêmes quand les Jeux de Paris seront derrière nous pour un média qui peine à trouver sa place ?« 

Arnaud Simon

L’étude #sportannualreport est la propriété exclusive de Fast Sport.
Toute utilisation est soumise à la mention « Etude annuelle Fast Sport sur la diffusion du sport à la télévision #sportannualreport / Source : « données CSA/ARCOM brutes retraitées par Fast Sport »

Etude annuelle Fast Sport
Le sport à la télévision
Edition 2021

Etude annuelle Fast Sport
Le sport à la télévision
Edition 2021
2560 1707 Fast Sport

2021, l’année du retour au live

 

Pour la 14ème année consécutive, Fast Sport, le centre de formation des professionnels du sport business, présente les données de l’étude annuelle sur les retransmissions sportives (hors magazines) .
« Source : données CSA/Arcom brutes retraitées par Fast Sport ».
Note méthodologique : Sont exclues des données CSA les chaines thématiques payantes telles que BeinSports, Eurosport … Retransmissions sportives uniquement (à l’exclusion des reportages, documentaires, émissions …).
Les chiffres pour la chaîne Sport en France sont des données déclaratives de la chaîne et ne sont pas issues du CSA/Arcom.

 

Cette étude annuelle, avec les évolutions de la diffusion, notamment sur les plateformes digitales comme Amazon Prime, ne reflète qu’une photographie partielle de la diffusion du sport en France.
Fast Sport retranscrit les chiffres fournis par l’Arcom et donne un éclairage sur les tendances.

L’avis de l’expert

Fast Sport invite Arnaud Simon, expert des droits TV, à analyser les chiffres issus de l’ARCOM et commenter une année 2021 de retour aux compétitions en direct ! 

 

Arnaud Simon

CEO & Fondateur de l’agence In&OutStories qui accompagne les détenteurs de droits sur une expérience Live renouvelée et une stratégie de distribution en phase avec les nouveaux modes de consommation. ex. Discovery Sport Senior Vice-President & Eurosport France CEO


Il est important au préalable de prendre quelques précautions avec ces statistiques de diffusion. Ces chiffres ne regroupent pas l’ensemble du paysage sport média français. On peut noter par exemple que RMC Sport, Eurosport et Bein ne rentrent pas dans les critères de cette sélection du CSA. Il en est de même des plateformes digitales streaming qui ne sont pas comptabilisées, on pense en premier chef à Amazon Prime qui diffuse aujourd’hui plus de 300 matchs par an de Ligue 1 et Ligue 2 et les sessions du soir de Roland Garros ainsi que les matchs sur le court Suzanne Lenglen.
Les modes de consommation du sport évoluent et les moyens de le regarder vont bien au-delà de l’offre TV classique.
Le streaming est en plein essor et 2 chiffres traduisent cette évolution structurelle :
45 % des fans de sport dans le monde payent déjà exclusivement pour un abonnement en streaming et les projections parient sur un chiffre de 80 % à horizon 2026 ! »

Arnaud Simon

 

L’année 2021 a vu fort heureusement le retour en force du sport en direct après 12 mois très fortement impactés par la crise sanitaire. Ce fut aussi une année olympique qui malgré l’absence de spectateurs a permis à toutes les disciplines de retrouver une visibilité forte et gratuite sur France Télévisions.

J’ai envie d’extraire quelques tendances qui me semblent significatives et de faire un focus sur la Moto GP et la Formule 1.

Sans aucun doute ces 2 disciplines de sport mécaniques ont le vent en poupe portées par un ensemble de facteurs :

  1. Un traitement super premium et complet du Groupe Canal qui en fait clairement une priorité dans son offre sport avec le Top 14 de Rugby
  2. Des champions français qui fonctionnent très bien et en particulier la première victoire au Championnat du Monde Moto GP de Fabio Quartararo. Pour le dernier Grand Prix de France, Canal + a annoncé une audience de près de 1,5 millions d’abonnées ! C’est bien au-delà des fans habituels de ce sport qui étaient moins de 500 000 lors des diffusions sur Eurosport il y a quelques années. La Moto GP a clairement franchi un cap et se fait une place dans les sports majeurs en France.Un travail remarquable de la Dorna en promoteur de la Moto GP et du groupe américain Liberty pour la F1 qui a révolutionné le storytelling autour de ce sport grâce au succès de la série Drive to Survive sur Netflix. »

Arnaud Simon

2 fois plus de sport à la télévision

en 2021 qu’en 2011

5 disciplines concentrent 54% du sport à la télévision

Le football, l’éternel champion

Le football continue à faire la course en tête et creuse même l’écart. Son rayonnement continue de grandir par sa capacité à faire parler de lui tout au long de l’année et sur tous les médias. Mbappé qui fait le 20H pour expliquer son choix de rester au PSG en est un exemple frappant. Une nouvelle dimension pour ce sport déjà très prédominant.  J’ai coutume de dire que dans le paysage il y 2 catégories : le football et le sport ! C’est de plus en plus vrai.

Derrière le Rugby continue d’asseoir sa position de deuxième sport collectif premium en France. Le renouvellement de son contrat avec le Groupe Canal jusqu’à 2027 lui donne une visibilité  médiatique et financière que beaucoup de compétitions lui envient. Le TOP 14 a de plus bénéficié d’un contexte favorable avec le repli important de Canal sur la Ligue 1 et la case du prime du dimanche soir aujourd’hui dévolue à l’affiche rugby de la semaine reflète cette exposition renforcée. On peut imaginer qu’avec une jeune équipe de France qui gagne et la perspective de la Coupe du Monde à domicile en 2023, ce rayonnement grandisse encore.

Le cyclisme reste une valeur sûre mais à l’instar du tennis il doit être vigilant sur le vieillissement de sa base de fans. Pour le tennis la moyenne d’âge est de 61 ans ! L’arrivée des sessions de nuit à Roland Garros  mises en image par Amazon Prime va permettre de faire souffler un vent de fraîcheur sur ce tournoi locomotive dans la popularité de ce sport en France. »

Arnaud Simon

Il est intéressant de regarder le travail effectué par ces 2 sports co majeurs en France pour retrouver de l’impact et de la visibilité.
Ces 2 sports ont, dans des proportions différentes, vécu le même trou d’air économique en ne recevant plus de droits, ni de financement de la production de leurs matchs par leurs diffuseurs.

Malgré des performances de l’Équipe Nationale et des audiences très fortes aux JO, ces 2 championnats se sont trouvés dans l’obligation de rebâtir une architecture de visibilité par le le lancement de leur plateforme OTT, la contribution des chaînes régionales et locales sur certaines rencontres et la diffusion sur Sport en France.
Ces initiatives ont permis à la Ligue Nationale de Basket de retrouver un match par semaine sur la Chaîne premium BeIn depuis Janvier 2021 et l’expérience récente d’un match de la finale de la Ligue Nationale de Volley sur la Chaîne Twitch de RMC sport prouve que la reconquête est en marche, même s’il elle prendra du temps.

Aujourd’hui un détenteur de droits ne peut plus compter seulement sur une diffusion TV, moins rémunératrice et souvent volatile. Il doit bâtir sa propre stratégie et dynamique digitale et ainsi créer les conditions favorables d’un partenariat marque média qui va venir la compléter, l’embarquer dans son offre streaming plus large et plus puissante, l’amplifier mais certainement plus la remplacer.

L’avenir est donc davantage dans le bon partenaire d’agrégation que sur de l’achat pur et dur de droits.« 

Arnaud Simon

ajouter 9 rediffusions pour Sport en France soit un volume global x10 !!!

L’équipe c’est 32% du sport à la TV

Il est intéressant de s’arrêter sur le travail du Groupe l’Equipe dans le développement de son offre de direct car il est le symbole du virage de plus en plus rapide et essentiel vers le streaming.
La Chaîne TV linéaire est le fer de lance du Groupe et continue sa progression en frôlant régulièrement les 1,5 % de part de marché. Mais une Chaîne ne suffit pas pour satisfaire l’appétit des fans de sport pour le direct d’autant plus que beaucoup de créneaux sont occupés par des rendez-vous incontournables (L’Equipe du soir par exemple). Sous l’impulsion de son Directeur Général Laurent Prudhomme, le groupe veut accélérer sur sa proposition de directs en développant L’Équipe Live sur son application et devenir le hub numéro 1 du sport en France à terme.« 

Arnaud Simon

Canal+ mise sur ses sports premium

L’étude #sportannualreport est la propriété exclusive de Fast Sport.
Toute utilisation est soumise à la mention « Etude annuelle Fast Sport sur la diffusion du sport à la télévision #sportannualreport / Source : données CSA/ARCOM brutes retraitées par Fast Sport « 

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Focus sur la e-ligue 1
Mathieu Ficot, Directeur du Développement Economique
de la LFP et la e-Ligue1

Focus sur la e-ligue 1
Mathieu Ficot, Directeur du Développement Economique
de la LFP et la e-Ligue1
2976 1984 Fast Sport
Le digital prend une place de plus en plus importante dans le sport.Mathieu Ficot, Directeur du développement de la Ligue de Football Professionnel  nous parle de la e-Ligue 1 et des ambitions de la LFP avec le e-Sport.

 

 

Fast Sport : Quel est votre parcours professionnel et votre rôle à la Ligue de Football Professionnel ?

Au sein de la Direction du Développement Economique, je supervise l’ensemble des activités économiques de la LFP et dirige quatre services : Media, & Production, Marketing, Sponsoring et Développement International. Avant de rejoindre la LFP, j’ai connu de nombreuse expériences dans le monde du sport et du marketing sportif. En 1996, je passe un an au département juridique du CNOSF. L’année suivante, je suis engagé au PSG Basket comme Manager Général. Durant l’été 2000, je rejoins la Direction des Sports de France Télévisions. En tant qu’Adjoint au Directeur des Sports, je suis responsable des acquisitions et droits TV. En 2002, dans le cadre de mes activités à France Télévisions, je suis élu Vice-Président du groupe sports de l’UER où je dirige la commission du Développement et des Nouvelles Technologies. En janvier 2005, je quitte France Télévisions pour rejoindre Sportfive comme Directeur Media.

Deux ans plus tard, je suis nommé « Vice-Président » en charge des acquisitions, puis en 2009 « Executive Vice President » et dirige alors toutes les activités Media du groupe depuis Genève. En 2010, je quitte Sportfive International et créé « Reporters United », une agence de presse vidéo indépendante basée à Los Angeles. Enfin, en avril 2013, je rejoins la LFP.

 

La Ligue 1 vient de lancer le Championnat de France de football virtuel, la e-Ligue 1, avec EA Sports. En quoi le eSport est un enjeu économique pour la LFP ?

La LFP suit avec une grande attention le développement du e-sport et du competitive gaming. Nous sommes très certainement au début d’un phénomène de fond.  Dans ce contexte, à l’heure où se multiplient les tournois, il est apparu indispensable de créer une compétition officielle et légitime et s’adressant à une nouvelle communauté de fans de jeu vidéo et de football, au sein de laquelle seront mis en avant tous les clubs de Ligue 1.

Quelles sont vos ambitions en termes d’audience et de retombées ?

La e-Ligue 1 s’inscrit dans une stratégie de marque globale pour la LFP et ses clubs. Le premier objectif de la LFP, au bénéfice de ses clubs, est de renforcer leur image et celle des compétitions organisées par la LFP auprès de ce public. Dans ce contexte, la LFP a retenu l’offre conjointe de beIN SPORTS et Webedia pour l’exploitation des droits audiovisuels de la e-Ligue 1. Déjà diffuseur officiel de la Ligue 1, beIN SPORTS s’est associé à Webedia, premier groupe français dédié au loisir et au divertissement online, pour proposer la meilleure exposition. La première émission est programmée le 5 décembre prochain sur beIN SPORTS.

Comment expliquer que la LFP soit la 1ère ligue européenne à se lancer dans le eSport ?

La LFP discute depuis plus d’un an avec EA d’un projet de Ligue 1 virtuelle. EA a concédé à la LFP le droit de développer le format de compétition de la e-Ligue 1 sur le jeu « FIFA 17 » dont elle est l’éditrice. Par ailleurs, EA met à la disposition de la LFP ses réseaux et ses plateformes, aux fins de communication et de promotion de la e-Ligue 1.

Quelles sont les conséquences pour les clubs ?

La démarrage de la e-Ligue 1 a permis à de nombreux clubs d’accélérer leur développement dans le e-sport. Plusieurs d’entre eux ont annoncé des accords avec des spécialistes du secteur. La e-Ligue 1 est une compétition qui s’adresse à tous les fans de football, à tous les supporters de clubs. Cette compétition n’est pas réservée aux seuls joueurs professionnels de e-sport. C’est une compétition de « competitive gaming » qui se veut populaire autour de la Ligue 1, de ses clubs et de ses joueurs.  Tout le monde peut s’inscrire, y compris des joueurs professionnels de football ; d’ailleurs, nous attendons les inscriptions de plusieurs joueurs professionnels disputant la Ligue 1.

Focus sur Florence Hardouin, Directrice Générale Déléguée
de la FFF

Focus sur Florence Hardouin, Directrice Générale Déléguée
de la FFF
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Crédit photo : /LP/Olivier Lejeune 

Fast Sport, partenaire de SPORTEL Monaco, vous fait découvrir les métiers et l’actualité des professionnels du sport business.

 

Fast Sport : Vous êtes Directrice Générale Déléguée et n°2 de la FFF. Vous venez du secteur privé. Le management d’une fédération diffère-t‘il de celui d’une entreprise ?

Florence Hardouin : Non, la gestion de la FFF est similaire à celle d’une entreprise, c’est la finalité qui diffère. La Fédération Française de Football emploie 220 salariés avec un budget de 220 millions d’euros. Nous élaborons et suivons, comme toute entreprise, un plan de développement stratégique pour définir les enjeux et les objectifs à atteindre. Chaque direction a ses propres objectifs, déclinés pour chaque salarié. Nous développons une politique RH, nous organisons des entretiens annuels et nous déployons un plan de formation. Les process sont identiques à ceux d’une grande entreprise.

Par contre, la finalité change ! Pas de dividendes : une fédération n’a pas pour finalité de dégager des résultats et des bénéfices. Les revenus de la fédération ont pour but de développer la pratique, le football amateur, de soutenir les sélections nationales et les arbitres.

Et pas d’actionnaires… Mais des élus qui côtoient et travaillent aux côtés des salariés. Voilà ce qui fait la réelle spécificité du management d’une fédération.

 

 

Fast Sport : Comment la Fédération Française de Football s’est-elle professionnalisée ?

Florence Hardouin : Je pense qu’il y a deux facteurs clés.

Dans un premier temps, l’élection du président Noël Le Graët dont le profil est tout à fait différent de ses prédécesseurs. Ses qualités de chef d’entreprise, d’ancien maire, de président de club lui permettent de représenter toutes les facettes du métier de président de la FFF. Il est amené à s’adresser aussi bien aux joueurs, aux entraineurs, mais aussi aux patrons du CAC 40. Le discours et le message sont évidemment différents en fonction des interlocuteurs. Le rôle du président est donc particulièrement compliqué et Noël Le Graët a changé la donne en ce sens.

Dans un second temps, l’aspect financier a joué un rôle primordial. Il y a 20 ans, la FFF disposait d’un budget de 50 millions d’euros et de 50 salariés. Aujourd’hui avec 220 millions d’euros et 220 salariés, un véritable cap de professionnalisation a été passé. Les recrutements sont effectués pour disposer de compétences dans le domaine du marketing, des ressources humaines, de la finance ou encore d’un point de vue juridique. Dans les directions transverses, on ne recherche pas particulièrement des passionnés de sport ou de football, mais des profils avec des compétences spécifiques et à valeur ajoutée.

Notre cœur de métier reste la Direction Technique Nationale, avec des personnes qui eux ont une vrai expertise dans le sport. C’est ce mélange des deux qui est vraiment intéressant à mon sens.

Fast Sport : Pourquoi la FFF est-elle présente au Sportel ? Vous y négociez des contrats ? Vous y recherchez les tendances et les innovations ?

Florence Hardouin : Ce rendez-vous est très important. Tout d’abord, pour Julie-Anne Gross, qui gère la représentation et la vente de nos droits TV, c’est l’opportunité de rencontrer en personne et en même temps tous nos interlocuteurs internationaux et donc d’échanger en face à face, ce qui reste plus agréable qu’à distance. Au-delà de la vente des droits, il s’agit aussi d’innovation et de veille technologique en s’informant et en rencontrant de nouvelles start-up dans ces domaines.

C’est également l’occasion de réunir les acteurs du sport de façon plus large, ce qui est assez rare.

Fast Sport : 3 mots pour définir la Fédération Française de Football en 2016 ?

Florence Hardouin :

« Engouement » pour que tous les français soient derrière l’équipe de France durant l’Euro.

« Réussite » bien sûr, pour que l’Equipe de France aille le plus loin possible dans la compétition.

« Héritage » pour que le football et l’Euro s’inscrivent dans la durée et bénéficient positivement au secteur amateur notamment.

 

Plus d’informations : sportelmonaco.com