Focus sur Florence Hardouin, Directrice Générale Déléguée
de la FFF

Focus sur Florence Hardouin, Directrice Générale Déléguée
de la FFF

Focus sur Florence Hardouin, Directrice Générale Déléguée
de la FFF
1280 853 Fast Sport

Crédit photo : /LP/Olivier Lejeune 

Fast Sport, partenaire de SPORTEL Monaco, vous fait découvrir les métiers et l’actualité des professionnels du sport business.

 

Fast Sport : Vous êtes Directrice Générale Déléguée et n°2 de la FFF. Vous venez du secteur privé. Le management d’une fédération diffère-t‘il de celui d’une entreprise ?

Florence Hardouin : Non, la gestion de la FFF est similaire à celle d’une entreprise, c’est la finalité qui diffère. La Fédération Française de Football emploie 220 salariés avec un budget de 220 millions d’euros. Nous élaborons et suivons, comme toute entreprise, un plan de développement stratégique pour définir les enjeux et les objectifs à atteindre. Chaque direction a ses propres objectifs, déclinés pour chaque salarié. Nous développons une politique RH, nous organisons des entretiens annuels et nous déployons un plan de formation. Les process sont identiques à ceux d’une grande entreprise.

Par contre, la finalité change ! Pas de dividendes : une fédération n’a pas pour finalité de dégager des résultats et des bénéfices. Les revenus de la fédération ont pour but de développer la pratique, le football amateur, de soutenir les sélections nationales et les arbitres.

Et pas d’actionnaires… Mais des élus qui côtoient et travaillent aux côtés des salariés. Voilà ce qui fait la réelle spécificité du management d’une fédération.

 

 

Fast Sport : Comment la Fédération Française de Football s’est-elle professionnalisée ?

Florence Hardouin : Je pense qu’il y a deux facteurs clés.

Dans un premier temps, l’élection du président Noël Le Graët dont le profil est tout à fait différent de ses prédécesseurs. Ses qualités de chef d’entreprise, d’ancien maire, de président de club lui permettent de représenter toutes les facettes du métier de président de la FFF. Il est amené à s’adresser aussi bien aux joueurs, aux entraineurs, mais aussi aux patrons du CAC 40. Le discours et le message sont évidemment différents en fonction des interlocuteurs. Le rôle du président est donc particulièrement compliqué et Noël Le Graët a changé la donne en ce sens.

Dans un second temps, l’aspect financier a joué un rôle primordial. Il y a 20 ans, la FFF disposait d’un budget de 50 millions d’euros et de 50 salariés. Aujourd’hui avec 220 millions d’euros et 220 salariés, un véritable cap de professionnalisation a été passé. Les recrutements sont effectués pour disposer de compétences dans le domaine du marketing, des ressources humaines, de la finance ou encore d’un point de vue juridique. Dans les directions transverses, on ne recherche pas particulièrement des passionnés de sport ou de football, mais des profils avec des compétences spécifiques et à valeur ajoutée.

Notre cœur de métier reste la Direction Technique Nationale, avec des personnes qui eux ont une vrai expertise dans le sport. C’est ce mélange des deux qui est vraiment intéressant à mon sens.

Fast Sport : Pourquoi la FFF est-elle présente au Sportel ? Vous y négociez des contrats ? Vous y recherchez les tendances et les innovations ?

Florence Hardouin : Ce rendez-vous est très important. Tout d’abord, pour Julie-Anne Gross, qui gère la représentation et la vente de nos droits TV, c’est l’opportunité de rencontrer en personne et en même temps tous nos interlocuteurs internationaux et donc d’échanger en face à face, ce qui reste plus agréable qu’à distance. Au-delà de la vente des droits, il s’agit aussi d’innovation et de veille technologique en s’informant et en rencontrant de nouvelles start-up dans ces domaines.

C’est également l’occasion de réunir les acteurs du sport de façon plus large, ce qui est assez rare.

Fast Sport : 3 mots pour définir la Fédération Française de Football en 2016 ?

Florence Hardouin :

« Engouement » pour que tous les français soient derrière l’équipe de France durant l’Euro.

« Réussite » bien sûr, pour que l’Equipe de France aille le plus loin possible dans la compétition.

« Héritage » pour que le football et l’Euro s’inscrivent dans la durée et bénéficient positivement au secteur amateur notamment.

 

Plus d’informations : sportelmonaco.com